Participation citoyenne faible
Deux groupes Facebook existent. L'un
créé il y a 7 ans (1210SJTN) et un autre plus récemment (Saint-Josse News).
Ces groupes sont des espaces de discussion sur l'actualité de notre
commune. 1210 SJTN (6000 membres) et Saint Josse News (1700 membres).
Ce blog reçoit environ 2.000 visites/mois et le compte Twitter compte 400 followers. Malgré le
nombre élevé de membres, les gens voient les publications mais ne
partagent pas, likent pas et ne commentent pas. Pourtant je reçois
souvent des messages privés de personnes qui me félicitent pour les
publications et les initiatives et qui avouent ne pas oser
commenter/partager/liker.
Lorsque des événements sont organisés
pour sensibiliser et informer la population, le nombre de
participants est toujours très faible (réunion quartier nord,
carrefour Rivière/Verte, réunion Vallon, projets, contrats de
quartier, etc.). Après les gens s'étonnent des résultats sur le
terrain qui ne leur conviennent pas.
Par ce manque de participation, la
population ne sait pas toujours ce qu'il se passe. Du coup j'entends parfois les gens dire à Saint-Josse : "A Uccle et Woluwé il n'y aurait pas eu cela".
Bien sûr car dans d'autres communes les gens comprennent mieux la gestion locale/communale et ne se laissent pas faire. Ils sont plus actifs et plus mobilisés.
A ce jour il n'y a eu que 2
interpellations citoyennes. Celle de Mr Tom Smeyers et celle de
Kristien concernant la réouverture de la piscine.
Peur dans la ville
Un jour j'ai demandé à un gars qui
s'y connait en réseaux sociaux pourquoi il y avait 2.000 membres sur
mon groupe Facebook mais que lorsque je publiais un article il y
avait moins de 20 likes (soit même pas 1%). Il m'a répondu : ils
les voient mais ils ont peur de liker et de commenter. Peur de quoi ?
- Peur de perdre leur travail : la
majorité des gens travaillant pour la commune se rendent compte
qu'on court à la catastrophe dans différents domaines comme la
Jeunesse, l'Urbanisme, la Propreté publique et surtout
l'Enseignement et les Finances. Les échevins en réalité ne font
rien mais ils empêchent les personnes compétentes de travailler et
préfèrent placer leurs amis à des postes clés comme des hommes de
pailles. Ces gens n'osent pas parler, de peur d'être dénoncé,
démasqué et de perdre leur travail. Une personne travaillant pour le service Jeunesse en a fait les frais pour avoir dénoncé l'échevin pour harcèlement. J'imagine que les gens qui nettoient
nos rues, qui s'occupent de nos jeunes et de nos écoliers, qui ont accès aux comptes de la commune doivent en avoir des choses à
dire. La preuve : des messages anonymes que je reçois sur Facebook
du genre "j'ai du lourd à vous donner", "je possède
des documents compromettants concernant la commune mais j'ai peur de
les diffuser" ou encore celles qui se plaignent et lorsque je
leur demande de me mettre ça par écrit ou d'en parler devant une
caméra, elles se rétractent.
- Peur de perdre le logement qu'on
occupe : la commune dispose d'un parc immobilier qu'elle met en
location à des citoyens (AIS, HBM). Certains de ces logements ont
besoin d'urgence de rénovations mais les gens les occupent en
silence. Problèmes d'humidité, de présence de rats, d’électricité,
de plomberie. Il leur suffit pourtant de contacter le service
technique pour signaler ce type de problème mais ils ne le font pas
de peur que la commune les mette à la porte : "si tu n'es pas
content, tu peux pas partir, un autre occupera ton logement"
c'est en gros ce qu'on leur dira étant donné que la file d'attente
pour obtenir un logement est très longue. Un jour dans la rue je
croise un habitant de ces logements qui m'explique tout naturellement
que ses murs sont couverts d'humidité, il avait l'air de trouver
cela normal. Je lui explique que c'est dangereux, que le propriétaire
est obligé de faire des travaux. Il me répond qu'il préfère vivre
ainsi plutôt que de prendre le risque de se mettre à dos la commune
et de devoir chercher un autre logement (tâche difficile ce que je
comprends).
- Peur de représailles : Peur de se
faire casser la gueule mais à ce jour je ne connais personne qui
s'est fait casser la gueule par les hommes de main du bourgmestre.
Encore une légende urbaine.
L'opposition
Mise à part quelques interventions
pertinentes d'un ou deux conseillers communaux, l'opposition
est très faible à Saint-Josse face à une majorité de 16 sièges.
Au cdh l'échevin Eric Jassin continue d'imposer son despotisme réduisant au silence les autres conseillers communaux de son parti qui sont passés de 5 à 2. Cependant au sein
du parti, personne ne conteste cette dérive autoritariste par lâcheté.
Le MR, 2 sièges, continue de frotter
la manche à la majorité en espérant pouvoir rejoindre la
majorité et remplacer le cdh.
Les autres partis qui avaient participé
aux élections de 2012 et qui n'ont pas eu de siège sont inactifs
(FDF devenu défi, NVA, Egalité). On les entend jamais et on ne les voit nulle
part. Par contre ils réapparaîtront certainement aux prochaines élections en
2018.
Les infrastructures
Les gens se plaignent fréquemment de
l'état des trottoirs, de la propreté, de l'entretien des arbres, etc. Pourtant
peu de personnes prennent la peine d'informer les autorités ou de
signaler ces problèmes sur le site FixMyStreet. Cependant ceux qui les ont fait ont vu leurs signalements ignorés par les autorités communales.
Par exemple lorsque j'ai proposé l'action Trottoirs, je n'ai reçu qu'un seul signalement. Les gens s'attendent certainement à ce que je m'amuse à arpenter tout seul les rues tennoodoises et prendre des photos pour les envoyer au service Travaux publics pour que leur trottoir soit réparé.
Par exemple lorsque j'ai proposé l'action Trottoirs, je n'ai reçu qu'un seul signalement. Les gens s'attendent certainement à ce que je m'amuse à arpenter tout seul les rues tennoodoises et prendre des photos pour les envoyer au service Travaux publics pour que leur trottoir soit réparé.
Les comités de Quartier sont peu actifs (sauf Travertsons) et peu nombreux (certains qui figurent sur le guide communal n'existent même plus).
Conseil communal
Ce sont souvent les mêmes personnes
qui assistent au conseil communal. Par contre lorsqu'il y a un sujet
médiatique (expulsion GESU, uniforme LGC, Propriétaires de carrées de prostitution), la salle se remplit et le
bourgmestre doit faire appel à la police et/ou aux gardiens de la paix.
L'ambiance n'est pas du tout bonne. Il n'y a pas de débat possible au conseil communal. Les conseillers de l'opposition font leur interpellation, ils se chamaillent avec le bourgmestre et ça se termine là. Il n'y a pas de consensus possible, de dialogue ou de négociation comme j'ai pu le voir dans d'autres communes. C'est majorité contre opposition.
N'ayant jamais reçu une autorisation pour pouvoir filmer pour des raisons expliquées dans cet article,
personne n'a eu la présence d'esprit de faire une demande également.
Peu, voire presque pas, de compte-rendu reçus (réunion
d'information et compte-rendu de conseil communal). Rien pour les
conseils de police.
Emir Kir : la grande déception
Depuis l'élection d'Emir Kir comme
bourgmestre, on constate une montée d'une méfiance vis-à-vis des Turcs dans la
commune. A cela s'ajoute des élans de nostalgie (cudellisme et
demannisme) comme si avant tout allait mieux. D'un côté les
anciennes générations voient la commune se dégrader (qui est en
réalité le résultat des politiques menées par le parti socialiste).
On lui reproche d'avoir imposé trop
fortement un caractère turc à la commune (il a engagé plusieurs
personnes d'origine turque dans différents services : le conseiller communal anderlechtois Kaya chez l'échevin Ozkonakci,
la PS schaerbeekoise Derya Alic chez l'échevine Meulemans, remplacement de la collaboratrice de l'échevin Jassin, la collaboratrice de l'échevin Boiketé,
l'engagement récent du fils du conseiller communal Halil Disli, un traducteur pour se charger de la communication et pleins d'autres exemples qui seront détaillés dans un prochain article), le jumelage avec la ville turque Eskisehir en est un autre exemple.
C'est Emir Kir qui est à l'origine des querelles intra-communataires
au sein de la commune (disputes entre ouvriers au service Propretépar exemple et d'autres exemples dans un autre service dont j'ai eu vent) et de la montée de la xénophobie (je remarque sur Twitter, Facebook et dans les commentaires sous les articles de presse plusieurs commentaires racistes/xénophobes s'attaquant aussi bien à la population qu'aux élus d'origine étrangère).
Querelles intestines
Ce qui vient intoxiquer la politique
communale, mais c'est toujours comme ça dans la politique, ce sont
des vendetta personnelles. Des personnes n'ayant pas obtenu ce
qu'elles souhaitaient décider de se retourner contre leurs anciens
alliés et se mettent à dévoiler des informations privées ou
professionnelles à leur sujet pour tenter de leur nuire.Je reçois
fréquemment des invitations et des messages de personnes travaillant
pour la commune, pour un parti qui me font miroiter un sujet chaud
sur l'un ou l'autre élu. Comme je dis toujours : "Si quelqu'un
a quelque chose à dire qu'il se dise, ou qu'il se taise à jamais"
Misérabilisme & Opportunisme :
Chantage et courbettes
Pour vous expliquer ce thème je vais
vous donner un exemple. Un jour un camarade militant
me demande si je connais un certain XXX. Je lui explique que oui, que
c'est un misérable gratteur. Il me
dit que cette personne est venue vers lui pour lui dire qu'elle avait
un dossier sur l'échevin Mohammed Jabour. Sachant pertinemment de quoi il s'agit (vu que j'ai une encyclopédie de casseroles sur cet échevin) et désintéressé par ces manières
mesquines de causer du tort à une personne, je joue le jeu. Pas de
nouvelles de notre corbeau qui est visiblement en train de manoeuvrer
de son côté pour obtenir ce qu'il souhaite. Quelques jours plus
tard j'apprends que ce corbeau désoeuvré vient d'être d'obtenir ce qu'il recherchait. Je demande à mon camarade de relancer
notre corbeau qui répond "non c'est bon c'est rien, ca s'est
arrangé"...
A Saint-Josse il y a deux façons
d'obtenir des choses : la manière "légale" que personne ne souhaite
utiliser car trop longue et souvent inutile. Et enfin en insistant
auprès des dirigeants de la commune (échevins et bourgmestre) en
faisant des courbettes, en mendiant régulièrement, en suppliant, en
rendant divers services (publicité gratuite, propagande, léchage de
cul public, etc.). Ensuite il se passe deux choses : étant donné
qu'il n'y a pas assez d'emploi et de logement pour ces lécheurs,
c'est le plus influent qui parvient à l'avoir.
Les autres doivent continuer à lécher et être patients (j'appelle cela "faire la file"). Jusqu'au
moment où trop c'est trop, la colère éclate et vous trouvez ces
lécheurs à des coins de rue insulter et pester contre ces
dirigeants. Dès qu'ils apprennent cela, ces dirigeants s'empressent
de rendre visite à cette personne : une tape dans le dos, un café,
une promesse, un baratin et bim c'est reparti pour un cycle. Et ainsi
de suite. La file d'attente s'allonge de plus en plus.
Un jour une personne me dit qu'il attend toujours une réponse de la commune pour un poste auquel il avait postulé. Il me montre le "job description" et je lui ai répondu : celui qui va occuper ce poste est
déjà connu, les candidatures ils vont les mettre à la poubelle,
c'est juste parce qu'ils sont obligés de faire un appel à
candidatures. Prochainement un article sur les manières peu scrupuleuses d'engager des personnes à la commune.
Lecture :
http://bougnoulosophe.blogspot.be/2008/01/du-rhozisme.html
http://bruxellois-surement.blogspot.be/2015/10/autopsie-dun-khoubziste-en-politique.html
Culture et jeunesses à l'abandon
Les tennoodois doivent se taper toujours la
même offre culturelle : gnawa, musique africaine (Koepe Decale), du
rap, l'employé au service Prevention et ancien candidat sur la LB et sa troupe de
troubadours des Andes, la “fanfare” de Turkish Lady,
etc. En favorisant constamment la culture turque, la commune de
Saint-Josse joue en quelque sorte une sorte de rôle d'ambassade de
la Turquie. Un peu c'est bien, trop c'est trop.
Face à toutes ces difficultés et obstacles, je me sens de plus en plus découragé de continuer ce projet, ce travail :(
Projets avortés et/ou en suspens
Plusieurs projets avaient été
imaginés pour aller de l'avant mais la plupart vont certainement vont être avortés
par manque d'intérêt de la population, de soutien et de sponsors :
- Journal : un journal d'informations
afin de donner accès à l'information aux
personnes n'ayant pas accès à internet ou aux réseaux sociaux.
- Liste électorale pour 2018 : proposer en 2018 une
liste composés d'habitants indépendants qui ont des idées et qui
souhaitent se présenter aux élections pour décrocher des sièges
au conseil communal et représenter la population.
- Local de permanence, bureau de
soutien/aide/écoute : afin de s'ouvrir à la population qui n'a pas
accès à internet et qui ne maîtrise pas la langue française, un camarade a pensé créer une asbl pour venir en aide aux
tennoodois en les informant sur leurs droits et en les aidant à
résoudre des problèmes (logement, écoles, formation, emploi, etc.)
Pourquoi ce désintérêt ?
- La majorité des gens à Saint-Josse ne comprennent pas grand chose à la politique locale ou ne s'y intéresse pas. Ils souhaitent qu'une autre personne fasse les choses à leur place.
- Saint-Josse est une commune de transit où vivent plusieurs expatriés, stagiaires mais aussi des personnes aux faibles revenus qui louent un logement temporairement le temps de trouver quelque chose de plus correct.
- La peur et la vénération de ces échevins faux cul. Pour plusieurs personnes incultes, les échevins (et même les conseillers communaux) représentent une certaine forme de pouvoir à laquelle ils doivent le respect. Comme je dis toujours : à ce rythme nous verrons bientôt des gens faire le baise-main au bourgmestre.
- Population peu instruite : les autorités le savent et trouvent d'ailleurs que ma démarche est futile. Cela ne les inquiète pas. Une façon pour eux de me dire : "tu peux toujours parler, ces gens voteront toujours pour nous." Ils misent sur l'ignorance de la population.
- Les gens votent pour les gens au pouvoir, susceptible de changer les choses tout de suite ou de donner quelque chose. Pas pour ceux qui ont des projets d'avenir.
- L'abstentionnisme
Conclusion
On m'a toujours reproché mon côté négatif et pessimiste, s'il vous reste un peu d'espoir je vous invite à poursuivre
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