vendredi 28 avril 2017

Les oeufs du 1er mai


Quand le PS se prenait des œufs un 1er mai



Le 1er mai c'est un jour férié, fête du travail. Jour pendant lequel les partis politiques en profitent pour organiser des festivités.

En mai 1996, la FGTB balançait des oeufs contre le PS, en conspuant la ministre de l'Enseignement Laurette Onkelinx. Aujourd'hui, la FGTB se promène bras dessus bras dessous avec le PS lors des manifestations après que Elio Di Rupo ait exclu des milliers de personnes de leurs droits aux allocations sociales. Cherchez l'erreur.

Voici des passages de la presse où l'on apprend que Moureaux traita les militants venus défendre les droits des enseignants de socialo-fascistes.

Socialo-fascistes ! » (1) L’invective du député socialiste bruxellois Philippe Moureaux à l’adresse des enseignants et des étudiants venus le chahuter fut à peu près tout ce que l’on put entendre, cette année, des traditionnels discours du 1er mai en Belgique francophone. Chassés des tribunes par les huées et les jets d’oeufs, les responsables du Parti socialiste - qui dirige, en coalition avec le Parti social-chrétien, l’exécutif francophone - en furent réduits à constater la profondeur du fossé qui les sépare désormais de leur base syndicale enseignante. 

Merry Hermanus raconte cet épisode dans son livre L'ami encombrant

MOUREAUX,LES MILITANTS ET LES "SOCIALO-FASCISTES"
VAES,BENEDICTE

Page 3

Jeudi 2 mai 1996
Moureaux, les militants et les «socialo-fascistes»
A Bruxelles, l'affiche était prometteuse. Anne-Marie Appelmans, la passionaria de la FGTB, devait prendre la parole avec Charles Piqué, Magda De Galan et Philippe Moureaux dont on attendait avec curiosité le discours : dans la ligne ou en rupture ? Le lieu était symbolique... mais risqué : la Maison des huit heures, fief de la CGSP.
Dès 10 h, les enseignants CGSP et SEL tiennent un autre meeting, aux portes de la salle. Leur calicot détourne le slogan busquinien : Les patrons vont gagner, à moins que le PS redevienne social. Et un autre : PS, vous nous rendez le 1er mai triste.
Dès que Philippe Moureaux et Magda De Galan entrent dans la salle, éclate un chahut d'enfer. De la mezzanine, occupée par des lycéens, retentissent sifflets, trompettes, «ven-dus». Dans la salle, des enseignants bruxellois et carolos agitent des mini-calicots : Cherchons désespérément un politicien fidèle à son idéal de gauche. Des hurlements saluent l'apparition de Picqué. Ce n'est qu'un début... .
Philippe Moureaux tente de s'approcher du micro. Le chambard redouble. Le bourgmestre de Molenbeek fait des gestes d'apaisement, puis feint d'orchestrer le tintamarre. Dans le fond de la salle, des enseignantes font taire leurs élèves, glissent à leurs collègues : Ça a assez duré. Laisse-le parler. On fait silence dans certains rangs. D'autres surenchérissent. Les jeunes fredonnent rageusement les premières mesures de l'Internationale. Les attachés de cabinet ont la fureur blême.
Philippe Moureaux renonce. Nous nous retirons. Pour un dialogue démocratique, les conditions de dialogue que la FGTB de Bruxelles nous avaient proposées ne sont pas remplies. Nous n'allons pas nous battre avec un mélange de militants évidemment sincères et de socialistes fascistes.
Ses paroles sont presque inaudibles. Les oeufs commencent à voler. La retraite se précipite, par une porte dérobée. Merry Hermanus et Yvan Mayeur jouent la garde rapprochée.On frôle l'incident, entre ministres maculés d'oeufs et profs surexcités.
Anne-Marie Appelmans, président de la FGTB-Bruxelles, entre dans la salle au moment où sortent les ministres. Elle craque quand quelqu'un accuse la FGTB d'être responsable de la fête ratée. C'est faux. Pressée par des militants, elle monte à la tribune : Nous demandons que l'on change de cap. Aujourd'hui les égoïstes ont déjà gagné. Pas de repli sectaire entre nous. Arrêtons de nous jeter des anathèmes. Recréons un vaste mouvement populaire. Je crois qu'existe une lame de fond capable de nous rassembler autour d'une autre politique.
Ceux qui sont revenus dans la salle l'acclament debout, longuement. Et chantent une internationale vibrante. Un socialiste murmure, la larme à l'oeil : Ça, c'est un vrai premier mai...
B. V.
source : http://archives.lesoir.be/moureaux-les-militants-et-les-socialo-fascistes-_t-19960502-Z0C1AU.html

LE PEUPLE DE GAUCHE A CRIE PLUS FORT QUE LES SOCIALISTES LA BASE CHAHUTE LE PS VEUT TENIR : http://archives.lesoir.be/le-peuple-de-gauche-a-crie-plus-fort-que-les-socialiste_t-19960502-Z0C1D5.html

PROFS : CE N'EST QU'UN AU REVOIR : http://archives.lesoir.be/profs-ce-n-est-qu-un-au-revoir_t-19960510-Z0C2HZ.html

http://ptb.be/articles/1996-une-greve-historique-dans-l-enseignement-belge

http://1210sjtn.blogspot.be/2015/06/le-parti-socialiste-panique.html 

 
source

Marc Goblet (FGTB) sert d'illustration pour
un article sur le PS





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