jeudi 12 juillet 2018

Saladin de Saint-Josse ou l’adieu aux géraniums

J'ai reçu un email de l'auteur (Messin Issa) du livre Saladin de Saint-Josse qui souhaitait m'en envoyer un exemplaire étant donné que mon blog traite de la commune de Saint-Josse, comme son livre. Le livre dénonce à travers une métaphore l'islamisation des sociétés occidentales. Parmi les témoignages positifs on retrouve celui d'un homme politique du FN belge puis Vlaams Belang. Bien que Saint-Josse apparaisse dans le titre, le livre ne parle pas beaucoup de la commune. Raison pour laquelle je n'ai pu extraire que très peu d'extraits.



Quelques passages choisis concernant Saint-Josse
Saint-Josse et ses échevins
Quand on demande au premier Mohamed quel est son programme politique, il prend une allure napoléonienne, fourre la main droite dans la poche de son pantalon, explore les environs et clame haut et fort : « Moi, je peux satisfaire plusieurs femmes à la fois ». Quant au second Mohamed, son programme politique est plus modeste. Il consiste juste à se débarrasser du premier Mohamed. Ahmed, beaucoup plus ambitieux, poursuit, lui, inlassablement un programme politique à double objectif : éjecter les deux Mohamed hors du collège de la commune.
2 Mohamed et 1 Ahmed
Les crachats devant l'église de la Place Saint-Josse


La rivalité entre les échevins marocains de Saint-Josse



Le café "Le Vieux Saint-Josse"


L'épisode des statues castrées : http://www.7sur7.be/7s7/fr/3007/Bruxelles/article/detail/1091783/2010/04/12/Cinq-statues-castrees-a-Saint-Josse.dhtml



Avis personnel
Je vous aurais bien écrit une tartine sur le livre comme je le fais d'habitude sur mon blog personnel mais je suis tombé sur cet avis, sur le site d'Amazon, d'un utilisateur (ou utilisatrice) "Maeris" qui correspond à ce que j'aurais pu dire sur le livre. Je n'ai pas pu le finir le livre, je ne l'ai pas acheté (reçu de l'auteur) et je ne vais pas le jeter car j'ai préféré le donner à quelqu'un. Si je fais cet article sur le blog c'est pour les passages sur Saint-Josse.

J'ai acheté ce livre un peu au hasard, sans me renseigner et je regrette vraiment l'argent dépensé, non pas pour l'argent mais pour le principe. Au départ, il faut bien l'avouer, j'ai trouvé la lecture relativement plaisante même si je ne voyais pas trop où il voulait en venir et que je souffrais un peu des longueurs. Je trouvais le personnage principal assez détestable mais je me disais que ça faisait partie du processus narratif. Cependant, au fur et à mesure de la lecture (assez rapidement en fait) il a bien fallu que je me rende à l'évidence : je ne suis définitivement pas le public visé par ce livre, on pourrait même dire que je suis un des nombreux publics sur lesquels crache ce livre. En effet, pas besoin d'être croyant pour rejeter de tout son cœur cet appel à la haine et au rejet du "vivre ensemble". L'auteur défend l'idée que les immigrés musulmans (les fameux cafards du livre) sont des ingrats qui complotent tous ensemble pour conquérir le monde et imposer leur foi ; les politiques des gauches européennes étant, selon lui, la source de l'expansion de l'Islam radical. A travers la métaphore des cafards, il prône ainsi clairement l'extermination pour éviter une inéluctable prolifération. Peu importe comment on l'enrobe, un tel discours est parfaitement abject, surtout quand on sait les conséquences qu'il a déjà eu dans l'Histoire à travers l'invention du "complot juif", qui fait encore bien des émules aujourd'hui. Mais que les populistes islamophobes n'espèrent pas trop de cette "littérature" car, outre son discours exaspérant, le livre échoue (heureusement) sur le plan littéraire car il ne parviendra jamais à atteindre son objectif principal : il ne convaincra personne (sauf les déjà convaincus). A mon sens, ce livre, c'est un peu l'arroseur arrosé car la contre-argumentation se trouve en quelque sorte dans le livre lui-même. Par son discours haineux à l'extrême, motivé par sa peur de "l'invasion", l'auteur ne fait que prouver que le terrain le plus propice à l'expansion des extrémismes en tous genres est avant tout la peur et la haine. En vérité, qu'espère-t-il accomplir en défendant l'idée que le seul moyen de lutter contre l'expansion de la violence est de stigmatiser et terroriser des populations entières par l'usage préventif de ladite violence ? N'est-ce pas le sentiment d'injustice (justifié ou non) qui produit le plus de terrorisme ? En toute sincérité, j'ai presque tenu jusqu'au bout mais je n'ai pas eu le courage de finir ce livre et mon seul désir est de le jeter.

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