mardi 26 novembre 2013

Conseil communal 25/11 : Un conseil mouvementé (GESU)

Bref compte-rendu:
Voici un bref compte rendu. Etant donné que les 4 interpellations communales du jour concernaient le GESU, il semblerait que les autorités communales s'attendaient à du grabuge. Raison pour laquelle à l'entrée il y avait deux policiers qui filtraient, un peu comme des sorteurs, les arrivants. A peine arrivé, un ancien occupant du GESU que j'avais croisé se voit refuser l'entrée et décide de ne pas insister. Je me dis que je suis grillé aussi. Le policier me demande maladroitement si je suis attendu, si je suis avec le groupe ? Quel groupe ? Je réponds : je suis un tennoodois qui vient assister au conseil communal, c'est une séance publique. Il me dit c'était 20h, il est passé 20h. Je lui réponds : depuis quand il faut arriver à l'heure au conseil communal ? Il m'invite à monter et me met en garde de ne pas causer de problèmes car ses collègues sont en haut. Je lui promets d'être sage (chose promise, chose dûe). En effet, des policiers en civil se trouvent en haut. La salle du conseil est pleine pour une fois. Ce conseil fut marqué par plusieurs incidents : d'abord par l'interdiction d'entrer pour certains indésirables. Pendant le conseil, une personne était en train de filmer. L'échevin Boiketé interrompt l'intervention d'un cc pour le signaler au bgm qui demande au caméraman amateur d'interrompre la vidéo et de supprimer le contenu. Il s'en suit des interventions de l'opposition concernant le droit de filmer. Je les invite à rajouter leurs commentaires à ce sujet. Plus tard un gardien de la paix surprend une personne en train d'enregistrer et va le voir pour lui demander d'effacer tout ce qu'il a enregistré. Le gardien de la paix est resté sur ses gardes et surveillait la salle veillant à ce que personne ne filme ou enregistre. Plus tard, 2-3 policiers montent et restent à l'entrée. Arrivent enfin les interpellations concernant le GESU : Genot, Roekens, Bulduk. Quelques brouhaha dans l'assistance. Certaines personnes, dont le lanceur de mouchoir, décident de quitter la salle. Au moment où le bgm lisait ses réponses aux interpellations, une dame âgée, visiblement déçue ou dégoutée par ses propos, se lève et lance un bonsoir au bourgmestre. Pour ceux qui étaient présents j'attends vos commentaires Moi j'étais fatigué, j'ai quitté le conseil vers 22h30. En partant un des sbires du bgm a essayé de me prendre furtivement en photo...
Message de Emmanuelle RABOUIN (ULM), source : Facebook (Onhu asbl)

Salut Therry,
Tu as bien raison, plusieurs personnes ont été choquées par la présence et le comportement de certains dans le public et dans l'équipe de sécurité présente pour surveiller et finalement intimider le public. Notamment le monsieur en uniforme mauve du service de prévention qui nous observait et avait des attitudes (des poses!) relevant plus du catcheur/service d'ordre d'une salle de tripot clandestin que d'un service d'ordre d'un conseil communal. "On se croirait dans un film" a dit une habitante choquée par la scène.
L'ordre aussi empêchant de filmer les débats (d'enregistrer ce qui s'est dit) est aussi à dénoncer comme l'a fait un conseiller communal. Ne doit-on pas agir en toute transparence?
Par contre, je suis profondément étonnée et respectueuse devant l'attitude restée totalement digne et calme des occupants présents qui à aucun moment n'ont élevé la voix devant les explications honteuses de ce bourgmestre qui présente toujours son expulsion comme une "solution humaine", comme une "mesure de protection pour les habitants et le voisinage", qui a proféré plusieurs mensonges humiliants pour ces personnes aujourd'hui à la rue, qui a refusé de répondre aux questions posées par les conseillers communaux, qui a hurlé sa réponse (en fait une justification de son acte), perdant son calme lui, devant l'ampleur et la justesse des interpellations des conseillers communaux.

Est-il possible d'obtenir ces interpellations des conseillers communaux car je trouve qu'elles devraient être rendues publiques et diffusées, notamment aux occupants, afin de leur apporter un peu de réconfort et de continuer la dénonciation de cette politique "anti-pauvres" menées par certains représentants censés pourtant défendre les plus faibles (cf "le socialisme" du parti du bourgmestre).

Plusieurs familles se sont vu proposer des logements communaux "pour 10 jours", heureusement ils sont en train de négocier des durées plus longues et on suit cela de très près. Les méthodes utilisées dans le cadre de cet accompagnement ne sont pas très jolies et rélèvent également de l'intimidation et de la désinformation: contrats signés sans qu'il soit compris par les locataires (ne lisant pas le français) et repris par les AS pour des "formalités administratives", logements loués insalubres (sans eau chaude, moisissures pour l'un, sans cuisine pour l'autre)... Il faut demander l'autorisation de l'échevin du logement pour les accompagner (traductions) et interdiction pour la travailleuse sociale slovaque de venir à la réunion de ce matin (il y aura une traductrice paraît-il mais on craint que ce soit du roumain car la commune confond rom et roumain)... Encore un refus de transparence pour cacher l'indignité avec laquelle on traite ces familles qu'on prétend sauver...

Et que dire de la "guidance budgétaire" qui sera effectuée pour les occupants par les services sociaux communaux. Doit-on en rire ou en pleurer? Comment effectuer une guidance budgétaire pour les familles qui sont sans revenus? A moins que le bourgmestre va débloquer un budget pour leur accorder une aide sociale? On verra.

Cordialement,
Manu.

Pour l'ULM,
Emmanuelle RABOUIN,
Coordinatrice

Photos du bourgmestre (et son chef de cabinet Christian Boiketé) lynché au moment de l'expulsion
Sources : Terra, LeSoir, LaCapitale









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